Gaza vit dans la pénurie et les privations
Merci à Vincent pour avoir communiquer cet article.
L’embargo israélien sur les carburants commence à affecter la vie quotidienne des habitants de la bande de Gaza. Face à la pénurie, les trafics se multiplient.
Gaza. « on va vers une pénurie et une catastrophe ». Mahmoud Al-Chawa a pris la mesure de l’embargo israélien sur les carburants. Président de l’association des importateurs palestiniens de gaz et carburants il aligne des chiffres inquiétants : « 180 000 litres de gazole au lieu de 400 000 ; 50 000 litres d’essence au lieu de 120 000 ; les livraisons quotidiennes ont été réduites de moitié par les Israéliens. Côté fioul pour les centrales électriques, c’est la même chose : 270 000 litres au lieu de 400 000. Il ne manquerait plus que les Israéliens décident de ne pas fournir leur électricité, qui représente 40% de nos besoins et ce serait catastrophique ».
Les gens roulent au gaz.
La bande de Gaza, étranglée par la fermeture des points de passage de Kami et Soufa, manquait déjà de sucre, de farine, d’huile et de lait pour les enfants. Les stocks des commerçants sont épuisés. « Il n’y a plus de produits d’entretien, plus de lait en poudre », explique un épicier. La raréfaction du carburant met désormais en péril d’autres secteurs de l’économie. Les horticulteurs, qui ont déjà du mal à écouler leurs fraises et leurs fleurs, vont bientôt manquer de gazole pour leurs pompes à eau. Les propriétaires de couvoir sont tout aussi désespérés : comment vont-ils faire survivre leurs poussins si le chauffage ne fonctionne pas ? «c‘est grave parce que le poulet constitue la seule viande que les habitants peuvent encore trouver et qu’ils peuvent encore se permettre d’acheter ».
Pour le Gazaoui, la vie devient de plus en plus précaire. Avec quoi vont-ils se chauffer alors que l’hiver approche ? Les prix des denrées alimentaires explosent ; celui de l’essence est aussi élevé qu’en France alors que le pouvoir d’achat est dix fois inférieur. « les gens roulent au gaz ; ils ont bricolé leurs moteurs. Mais le gaz augmente aussi. La bombonne vaut l’équivalent d’une douzaine de dollars, alors qu’en Egypte, elle n’en vaut qu’un seul ! » explique un chauffeur de taxi en quête des précieuses bombonnes.
Ces pénuries exacerbent le marché noir. « plus personne n’achète des armes », explique Rami, un contrebandier qui opère sur la frontière entre Gaza et l’Egypte. Ses produits ? Du lait, des produits alimentaires, des pièces détachées, du Viagra et des cigarettes dont le prix a été multiplié par cinq. « il n’y a plus que le tabac qui rapporte ».
« La contrebande, explique Rami, ce n’est pas difficile. Les frontières, les points de passage, tout s’ouvre avec de l’argent ».
Mais à Gaza, désormais, même l’argent manque.
L’embargo israélien sur les carburants commence à affecter la vie quotidienne des habitants de la bande de Gaza. Face à la pénurie, les trafics se multiplient.
Gaza. « on va vers une pénurie et une catastrophe ». Mahmoud Al-Chawa a pris la mesure de l’embargo israélien sur les carburants. Président de l’association des importateurs palestiniens de gaz et carburants il aligne des chiffres inquiétants : « 180 000 litres de gazole au lieu de 400 000 ; 50 000 litres d’essence au lieu de 120 000 ; les livraisons quotidiennes ont été réduites de moitié par les Israéliens. Côté fioul pour les centrales électriques, c’est la même chose : 270 000 litres au lieu de 400 000. Il ne manquerait plus que les Israéliens décident de ne pas fournir leur électricité, qui représente 40% de nos besoins et ce serait catastrophique ».
Les gens roulent au gaz.
La bande de Gaza, étranglée par la fermeture des points de passage de Kami et Soufa, manquait déjà de sucre, de farine, d’huile et de lait pour les enfants. Les stocks des commerçants sont épuisés. « Il n’y a plus de produits d’entretien, plus de lait en poudre », explique un épicier. La raréfaction du carburant met désormais en péril d’autres secteurs de l’économie. Les horticulteurs, qui ont déjà du mal à écouler leurs fraises et leurs fleurs, vont bientôt manquer de gazole pour leurs pompes à eau. Les propriétaires de couvoir sont tout aussi désespérés : comment vont-ils faire survivre leurs poussins si le chauffage ne fonctionne pas ? «c‘est grave parce que le poulet constitue la seule viande que les habitants peuvent encore trouver et qu’ils peuvent encore se permettre d’acheter ».
Pour le Gazaoui, la vie devient de plus en plus précaire. Avec quoi vont-ils se chauffer alors que l’hiver approche ? Les prix des denrées alimentaires explosent ; celui de l’essence est aussi élevé qu’en France alors que le pouvoir d’achat est dix fois inférieur. « les gens roulent au gaz ; ils ont bricolé leurs moteurs. Mais le gaz augmente aussi. La bombonne vaut l’équivalent d’une douzaine de dollars, alors qu’en Egypte, elle n’en vaut qu’un seul ! » explique un chauffeur de taxi en quête des précieuses bombonnes.
Ces pénuries exacerbent le marché noir. « plus personne n’achète des armes », explique Rami, un contrebandier qui opère sur la frontière entre Gaza et l’Egypte. Ses produits ? Du lait, des produits alimentaires, des pièces détachées, du Viagra et des cigarettes dont le prix a été multiplié par cinq. « il n’y a plus que le tabac qui rapporte ».
« La contrebande, explique Rami, ce n’est pas difficile. Les frontières, les points de passage, tout s’ouvre avec de l’argent ».
Mais à Gaza, désormais, même l’argent manque.