Une période de rupture est en train de s'ouvrir...

Publié le par makhnovitch

Introduction

La question commence à se poser franchement ces jours ci:

Est-ce que nous nous trouvons à une période de rupture?

Cela fait plusieurs années que beaucoup d'entre nous ressentent cette impression de malaise qui nous dit que les choses ne pourront pas continuer comme çà bien longtemps, que ce soit au niveau de la politique intérieure française, au niveau de la politique américaine ou au niveau de la géopolitique mondiale.

Il se trouve aujourd'hui qu'un ensemble de faisceaux convergent vers des crises multiples mais qui semblent se focaliser en même temps.

Aussi, il est bien possible en effet que nous entrions dans une période de rupture « systémique » comme le dit europe 2020.

La Première Rupture

La première rupture est bien la plus grave, celle dont parle europe2020, c'est l'effondrement de l'économie des USA et en premier lieu la dévaluation du dollar entrainant une crise extrêmement grave du systéme financier mondial.

Cette rupture est signalée par un ensemble de signes :

1- Arrêt de la publication du M3 le 23 mars 2006, c'est à dire jeudi prochain, par la réserve fédérale américaine. Le M3 représente l'indicateur le plus fiable pour estimer la quantité de dollars qui circulent dans le monde. Cet indicateur n'étant plus publié, la réserve fédérale va pouvoir faire fonctionner à plein régime la planche à billet pour financer sa dette astronomique mais cela va dévaluer  le dollar.

2- Ouverture d'une bourse en Iran où pourront se négocier  les produits pétroliers. La réalité et l'importance de l'ouverture de cette bourse a donné lieu ces dernières semaines à des discussions animées. Les informations circulant à son sujet proviennent de peu de sources et il n'y a que très peu d'informations officielles sur son ouverture. Cependant, la menace que fait peser l'ouverture de cette bourse réside dans le fait que les produits pétroliers pourraient se négocier en euros menaçant directement le monopole du dollar sur le marché mondial du pétrole. Or, c'est ce monopole sur le premier marché mondial qu'est le pétrole qui permet de maintenir le dollar dans sa position centrale dans le systéme financier mondial et donc de financer la dette américaine. Aussi, l'ouverture de la bourse iranienne menacerait directement le dollar et donc la sécurité des USA. Après lecture des divers opinions qui circulent, pour l'instant, mon opinion est que cette bourse na va pas menacer le monopole des deux seules bourses dans le monde où se négocient les contrats sur le pétrole, le NYMEX à New York et l'IPE à Londres, car son importance quantitative sera ridicule mais cette bourse met un petit pied dans une grande porte qui menace en effet directement la sécurité des USA. C'est un élément de plus dans la perte de contrôle du système par  les USA.


3- Crise des déficits  publics et commerciaux américains

Depuis l'arrivée de l'adminsitration Bush, les déficits publics et commerciaux américains n'ont cessé de s'agrandir.

La dette publique américaine représente maintenant la somme impressionnante de 8000 milliards de dollars, 4 fois le budget fédéral.

Mais la dette réelle si on intégre la santé et les retraites seraient de 42000 milliards de dollars selon europe2020 qui se fonde sur la fondation Heritage, c'est à dire 18 fois le budget américain et 3 fois et demi le PIB américain mais aussi 1 fois et demi le PIB Mondial.

Le déficit commercial américain a atteint un nouveau record en janvier 2006: 68,5 milliards de dollars. Ce déficit mensuel est le plus élevé jamais enregistré.

Or, les dévises étrangères ne sont pas parvenues à combler ce déficit pour le deuxième mois consécutif après décembre. Celles-ci ont totalisé 66 milliards de dollars en janvier. Cette information expliquerait que les USA aient besoin de financer leur besoin en faisant fonctionner la planche à billet et donc en dévaluant le dollar.

Cette crise des déficits mène à une rupture : la décision du gouvernement américain de ne pas rembourser la dette et donc de se rendre insolvable!

La compréhension par les milieux financiers de ce fait ouvrent sur une crise de confiance dans le système global. Or, il ne reste bien plus que çà pour tenir ce système. C'est pourquoi cette crise ouvre sur une période de rupture.

En gros, le gouvernement américain aurait décidé de rembourser sa dette en monnaie de « singe », avec un dollar complétement dévalué.

Mais il y a plus, le gouvernement américain a atteint le plafond d'endettement autorisé par le congrés (8200 milliards de dollars) depuis la mi-février et demande au congrès une rallonge de 800 milliards de dollars. Aussi, le gouvernement se trouve en situation de cessation de paiement tant que le congrès n'a pas autorisé cette rallonge. Il y a déjà eu deux rallonges en l'espace de trois ans.


4- quatrième signe :démission suprise du numéro 2 de la réserve fédéral  fin février , Roger Ferguson dont son opposition à la politique du nouveau président de la réserve fédéral était de notoriété publique. Or, ce nouveau président est apparemment un adepte de la planche à billet.

5-La décision de la banque de Chine d'autoriser ses clients à échanger leurs dollars contre de l'or pour diversifier leur avoir.

6- les doutes croissants sur la fiabilité des statistiques économiques américaines.

Selon certaines sources, le PNB américain est en fait en régression depuis trois ans et l'inflation est de 6 à 12%!

La récession inflationniste devrait s'approfondir  à l'horizon 2007!

7- ce signe est l'un des plus grave : l'éclatement de la bulle immobilière américaine.

En janvier 2006, les USA ont vu une baisse de 5% des ventes de maisons neuves, une première depuis 5 ans et une extension à près de six mois du stock de maisons à la vente, chiffre le plus élevé depuis 1998!

L'impact de ce ralentissement est d'une importance cruciale.

En effet, le principal moteur de l'économie américaine est la consommation des ménages (60% du PIB). Or, le principal moteur de la consommation des menages depuis trois ans est justement le secteur immobilier! Aussi, 40% des création d'emplois depuis trois ans se sont faites dans ce secteur!

La raison principale de ce boom immobilier est le niveau historiquement bas des taux d'intérêts de la réserve fédérale qui sont descendus à 1% après l'éclatement de la bulle internet et la politique accomodante des banques pour que la population s'endette largement au dessus de ses moyens.

D'ailleurs, cette bulle immobilière semble s'être propagée dans le monde entier.

Donc si la bulle immobilière américaine éclate, la consommation des ménages va descendre en flèche.

Mais le problème est empiré par l'endettement impossible de ménages américains : le niveau d'épargne des ménages américains est négatif depuis l'été 2005 ! Traduction : les américains n'ont en moyenne aucune réserve d'argent pour faire face à un coup dur mais pire, ils ont moins que le minimum ! Ils sont tous globalement surendettés !

En comparaison, les français sont beaucoup sages puisque leur niveau d'épargne varie autour de 15%.

Conclusion: la bulle immobilière est en train d'éclater entrainant une baisse de la consommation des ménages et donc entrainant de facto une récession. Cette récession entraine l'inflation, elle même accentué par la hausse de l'énergie, qui entraine une hausse de taux d'intérêts qui entraine l'insolvabilité des ménages américains incapables des faire face à leurs créances!

8 – Crise de confiance dans le système financier par les acteurs eux-même entrainant un spirale où les investisseurs vont retirer leurs billes et se réfugier sur l'or, ce qui est déjà le cas depuis un an avec une hausse vertigineuse de l'or, mais aussi sûrement tenter de trouver un refuge sur l'euro.

9-les premiers signes concrets de la crise

les monnaies ont commencé à se dévaluer en cascade depuis mi-février.
La première fût la monnaie islandaise le 20 février puis ce fût le tour des monnaies d'Europe de l'est dans la semaine du 6 mars à cause de leur déficits excessifs puis le 15 mars, ce sont les bourses du Moyen-Orient qui commencent à se crasher (perte de plus de 15% en 24 heures le 15 mars en Arabie saoudite et aux Emirats Arabes Unis).

Europe2020 prédit que la semaine qui s'annonce devrait être celle où commence véritablement la crise. Nous verrons bien.

La seconde rupture


la seconde rupture est tout simplement le résultat du glissement de l'Irak vers une guerre civile qui vient d'être explicitement annoncé par le président irakien lui-même aujourd'hui même!
Je vous laisse apprécier la teneur de cette dêpêche suffisamment claire .

LONDRES (Reuters) 10h45
dimanche 19 mars 2006, 10h45

IYAD ALLAOUI ESTIME QUE L'IRAK EST EN PROIE À LA GUERRE CIVILE

 - "L'Irak est en proie à la guerre civile et s'approche d'un point de non-retour qui se traduirait par une contagion des violences entre chiites et sunnites au-delà des frontières de l'Irak, a déclaré dimanche l'ancien Premier ministre irakien Iyad Allaoui.

Trois ans après l'invasion de l'Irak sous commandement américain, qui visait à renverser le régime de Saddam Hussein, l'Irak est en proie à un regain de violences qui prennent de plus en plus souvent la forme de règlements de comptes entre la minorité sunnite et la majorité chiite.

"Il est malencontreux que nous soyons en pleine guerre civile. Nous perdons chaque jour, en moyenne, 50 à 60 personnes dans tout le pays, si ce n'est pas plus. Si ce n'est pas la guerre civile, alors Dieu seul sait ce qu'est la guerre civile", a-t-il déclaré à la BBC-télévision.

Quelque 130.000 soldats américains et 8.000 soldats britanniques sont déployés en Irak et tentent de former les forces de sécurité irakiennes. Les deux pays rejettent l'idée selon laquelle l'Irak serait en proie à la guerre civile.

"L'Irak est en proie à une crise. Peut-être que nous n'avons pas encore atteint le point de non-retour. Mais nous nous en approchons. Nous connaissons à l'heure actuelle un terrible conflit civil", a estimé Allaoui.

Il a estimé que si l'Irak s'effondrait, les violences entre chiites et sunnites s'étendraient à tout le Proche-Orient, ce qui serait ressenti jusqu'en Europe et Etats-Unis. »

cette dêpêche nous signale ce qu'on craignait par dessus tout. Une généralisation du conflit irakien à l'ensemble du Moyen-Orient. Cette seule perspective est catastrophique pour le monde entier. Si le Moyen-Orient rentre dans une spirale de guerre civile alors que cette région contient plus de 60% des réserves mondiales de pétrole et une grande partie des réserves de gaz, alors le monde est maintenant dans une situation extrêmement préoccupante de ce seul fait!


Troisième rupture

La troisième rupture provient des attaques contre l'état social dans les pays industrialisés par les tenants du pouvoir actuel qui sont tous des adeptes de l'idéologie néolibérale.

La destruction de l'Etat Social, de la social-démocratie ou de l'état-providence, comme on veut,  est orchestrée maintenant depuis plus de 30 ans.

L'OCDE a émit des rapports, a fait des recherches et a élaboré des stratégies avec ses centaines de chercheurs rôdés à la manipulation de l'opinion. Mais l'OCDE n'est qu'une des officines du pouvoir néolobéral et des adeptes du pouvoir mondial. Le but était la casse de l'Etat Social sans avoir à faire avec des problèmes d'ordre public ,voir de révolution.

La destruction de l'Etat Social est maintenant entrée dans sa phase finale dans  les pays industrialisés. Dans les pays en voie de développement qu'on aurait plutôt dû appeler «pays en voie de destruction» , ils ont presque 20 ans d'avance sur nous et les plans d'ajustement structurels imposé par le FMI contre le financement de leur dette, elle-même orchestrée par ces mêmes organisations, ont eu raison de leur tentative de structuration social et politique post-coloniale. Le résultat en Afrique fût réellement catastrophique et se solde par des régions se trouvant dans un chaos total, par des horreurs indicibles et des millions de morts. Le nombre de morts en RDC ( République démocratique du Congo) est, selon mes dernières sources, de 3 millions de morts. Mais, maintenant, toute l'Afrique Centrale de l'ouest à l'est est en proie à une désorganisation sociale, à la violence de groupes armés et des guerres inter-ethniques, à la maladie (SIDA entre autres)  et au manque d'eau potable et à la famine.

Aujourd'hui, ce sont des millions de personnes qui sont en danger de mort imminente dans toute l'Afrique. Est-ce que l'Afrique est l'avenir de l'Humanité? Etait-ce le but des idéologues néolibéraux? Est-ce que ces hommes sont des adeptes du satanisme pour provoquer de telles souffrances et de telles destructions sur notre planète?

Pour les pays industrialisés, le cycle de privatisation des entreprises publiques est presque achevé. Il reste encore la sécurité sociale. La technique est simple : il faut rendre les outils publics tels que la Poste, la Securité Sociale inutilisable et inefficace. La population se plaindra de ces outils qu'ils payent et ne seront pas mécontents de leur mise à l'index au profit d'outils plus efficaces qui les remplaceront : des entreprises privées.

La privatisation n'est rien d'autres que le transfert des biens publiques vers le grand capital.

Seulement, ce processus entraine des dysfonctionnements sociaux et des mécontentements de plus en plus grands parmi la population même avec tous les stratagèmes en communication.

En France, en tout cas, nous pourrions être arrivé à un point de rupture avec le CPE.
Le gouvernement actuel prend des décisions de plus en plus rapides. par exemple, le gouvernement a décidé de vendre la totalité des autoroutes françaises en août dernier. En décembre, l'opération était faite.

Pourquoi s'empresse-t-il autant?
La réponse est peut-être, que sentant que le système est proche de l'éffondrement, le gouvernement s'empresse de finaliser le projet néolibéral.
Cet empressement entraine des manifestations qui pourraient se transformer ce printemps en une véritable insurrection tant le raz-le-bol est général.
Cette insurrection pourrait entrainer une destabilisation politique en cascade mais je ne pense pas qu'elle pourrait déboucher sur une situation pré-révolutionnaire car la conscience politique n'est pas assez structurée parmi la population laminée par la propagande mercantiliste depuis maintenant trop longtemps.

Cependant, la réaction du gouvernement pourrait être de réactiver quelques mois plus tard de nouveau un état d'exception en suspendant les libertés fondamentales et en commençant à mettre  un régime autoritaire.


La quatrième rupture

la quatrième rupture est la hausse des prix de l'énergie et la raréfaction des ressources fossiles.

Nous assistons à la tension de plus en plus grande du marché pétrolier depuis plus de 3 ans maintenant.

2004 fût une année clé car la demande a véritablement explosé en Chine et aux USA.

Aussi, l'OPEP a dû faire passer sa production à plein régime et (excusez l'expression ) n'a pas « débandé » depuis.

Entre temps, la production non-opep est arrivée à son plafond et devrait entamer son déclin dans les deux ans qui viennent.

Les prix du baril de brut sont passés de 25$-30$ en 2003 à plus de 60$ en 2005-2006.

La prochaine étape est le dépassement de la capacité de production par la demande. Celle-ci n'a pas véritablement eu lieu cet hiver car la croissance de la demande a considérablement ralenti tout au long de l'année 2005. Alors que la demande a augmenté de presque 3 millions de barils en 2004, elle n'a augmenté que de 1 million de baril en 2005 alors que les analystes tablaient sur 1,8 millions de barils.

Si cela s'était avéré juste, les prix auraient sûrement dépassé les 80$, voir plus.

Pour l'instant, la capacité de production s'avère toujours supérieur à la demande, mais non par une hausse de la production mais par une baisse de la demande.

L'approvisionnement est variable depuis octobre 2004 dans les environs de 83-84 millions de barils par jour.

La demande pour 2005 est de 83 millions de barils par jour.

Il y a donc toujours une certaine marge entre la capacité d'approvisionnement et la demande.

Cependant, le premier trimestre 2006 nous confirme une donnée supplémentaire.

En fait, la capacité d'approvisionnement en liquides énergétiques est limitée par les capacités de raffinage. Aussi, nous assistons depuis janvier à une chute des stocks de produits raffinées et à une hausse des stocks de pétrole brut.

Ceci signifie que les capacités de raffinage ne sont pas suffisantes cet hiver pous satisfaire la demande mais que les capacités de production sont suffisantes pour satisfaire les capacités de raffinage, du moins pour l'instant.

Plus les mois avancent, plus on se demande si le pic de production n'est pas en cours et si le mois de décembre 2006 ne ferait pas office de mois du pic pétrolier. Il est encore trop tôt pour le dire.

Dans la perspective d'un crash financier des USA, le monde va entrer dans une récession et la demande va décroitre redonnant une marge de manoeuvre à l'industrie pétrolière. Ceci va faire chuter les prix et l'OPEP devrait en toute logique reprendre sa politique des quotas pour maintenir les prix à un niveau suffisant pour les investissements.

A ce moment là, l'année 2005 ou 2006 pourrait être celle du pic pétrolier. En effet, dans les années qui viennent, la production non-opep va entamer son déclin et l'OPEP ne va pas augmenter sa capacité de production de manière significative. Aussi, la capacité totale de production va mécaniquement baisser dans les années qui viennent.

Quand la production remontera vers sa pleine capacité, celle-ci sera de toute façon inférieure à ce qu'elle est maintenant. Donc nous ne reviendront jamais au niveau actuel.

Cependant, il y a deux autres éléments à prendre en compte.

Premièrement, si nous rentrons dans une période de trouble au Moyen -Orient telle que l'approvisionnement pétrolier et gazier provenant de cette région n'est plus assuré correctement, alors l'offre va aussi baisser et même drastiquement.

Aussi, une récession concommittante avec un état de guerre au Moyen -Orient verrait une baisse de la demande et de l'offre. Aussi, dans ce cas, il n'est pas certain que les prix baissent et l'état d'équilibre entre l'offre et la demande sera des plus précaires et des plus incertains.

Dans ce cas, la récession mondiale provoqué par le crash US sera renforcée par une destabilisation du marché pétrolier et des ruptures d'approvisionnements en pétrole sur l'ensemble de la planète.

La crise passera du stade conjoncturelle au stade structurelle et endémique. Nous nous enfoncerons alors dans un chaos dont nous ne pourrons plus nous sortir que par une issue nouvelle, autre que l'ancien ordre mondial.

Secondo, la production de pétrole et de gaz est maintenant entrée dans sa phase de déclin rapide dans l'ensemble des pays producteurs de l'OCDE, principaux consommateurs. Ceci signifie que l'OCDE va devenir mécaniquement de plus en plus dépendante des importations provenant principalement du Moyen-Orient, des pays de l'ancienne URSS et de l'Afrique.

Aussi, la Russie va prendre un rôle géopolitique majeur dans ce contexte car l'Europe en sera complétement dépendante que ce soit en pétrole ou en gaz. Elle se fera un plaisir de dicter sa loi aux occidentaux.

Cette dependance accrue affaibli les pays occidentaux dans le jeu géopolitique et rend les producteurs plus forts d'autant plus que les revenus conséquents provenant de leur ventes de pétrole et de gaz permet à ces mêmes pays de se défaire de leur dette contractée aux banques occidentales ou à la banque mondiale. Ils sont donc en train de prendre une autonomie financière qui ressemble à un cauchemar pour les capitalistes occidentaux. La Russie, l'Iran et le Vénézuela sont les pays les plus en verve dans cette autonomie financière.

L'occident est de plus en plus menacé par des ruptures d'approvisionnements en cas de troubles graves au Moyen-Orient.

Mais surtout, cette perte de contrôle financière des capitalistes occidentaux envers des pays « ennemis » peut entrainer la décision de reprendre le contrôle par les armes.

Ceci nous mène à la dernière rupture .

La Dernière Rupture

Les ruptures précédentes pourraient amener les USA à provoquer une intervention conjointe avec Israël contre les installations nucléaires iraniennes à l'aide de mini-bombes nucléaires tactiques.

En effet, En 2002, dans le cadre de leur nouvelle stratégie militaire définissant la guerre préventive, les Etats-Unis ont fait passé l'arme nucléaire du statut d'arme de dissuasion au statut d'arme conventionnel utilisable sur le champs de bataille et contre des pays ne possédant pas l'arme nucléaire. Pour cela, les docteurs Folamour ont créé des "mini-nukes" ou mini-bombes nucléaires tactiques. ces bombes doivent officiellement permettre de détruire
des cibles enfouis profondémment sous terre.

Cet acte grave de guerre entrainerait une réponse immédiate de l'Iran qui bombarderait copieusement Israël et surtout pourrait bloquer le détroit d'Ormuz par où passent toutes les exportations pétrolières et gazières des pays du golfe.

Cela entrainerait toute la région dans une guerre fratricide, qui se surajouterait à une guerre civile, qui se répanderait sur tout le Moyen-Orient.

Cette guerre entrainerait la Chine et le Japon largement dépendantes des importations du Moyen-Orient. Elle entrainerait aussi la Russie et l'Europe.

De plus, les USA deviendraient réellement infréquentables et se retrouveraient en situation de guerre totale contre le monde entier sauf avec ses alliés inconditionnels (Israël, Australie, Angleterre). La position de l'Europe serait intenable et l'Union Europénne exploserait comme un ballon de baudruche.

Cette rupture signifie ni plus ni moins une guerre mondiale entre une alliance US et le reste du monde.

La crise financière pourrait pousser les dirigeants américains à adopter cette politique pour divertir le peuple américain du désastre économique et le remobiliser par le patriotisme.


Makhnovitch.

Publié dans Ruptures

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