Lopposition au centre Minatec durement réprimé

Publié le par makhnovitch

Cet article n'a pas directement avoir avec la question pétrolière mais je crois qu'il est important que chacun sache ce qu'il se passe chez ses "collègues" si je puis dire.

DE plus je fais ici oeuvre de solidarité et soutien envers ceux qui se battent à grenoble contre la mise en place du centre de nanotechnologies  Minatec.

Un groupe militant s'est formé contre l'ouverture de ce centre ( Opposition Grenobloise aux Nanotechnologies : OGN).
l'inauguration devait avoir lieu le 2 juin 2006.
OGN a lancé 4 journées de médiatisation et d'action contre Minatec.

"L'Opposition Grenobloise aux Nécrotechnologies (OGN) est un comité constitué en janvier 2006. Nous refusons le projet de société imposé par la fuite technologique et son industrialisation. Les nanotechnologies sont les technologies phares de cette course qui nous est hostile. C'est pourquoi nous appelons à nous rassembler les 30 et 31 mai, et le 1er juin à Grenoble contre l'inauguration de MINATEC. Dans ce contexte là nous organisons et/ou soutenons également une serie de projections et débats afin de partager notre refus."

Il se trouve que j'ai reçu par mail il y a quelques jours le temoignage d'un des organisateurs se trouvant manitenant en procès lundi 19 juin.

Une répression policière sauvage et un quasi état-d'urgence  décrété le 1er juin à grenoble furent la réponse des autorités à ce mouvement  non-violent.

voici ce témoignage  :

"A faire tourner,
 Salut à toutes et tous,

Comme je vous l'avais annoncé, avait lieu à Grenoble jeudi dernier une manifestation contre l'inauguration de Minatec, et contre le mond nécro-technologique que nous préparent les nanotechnologies.Comme on pouvait s'y attendre, le dispositif policier était impressionnant. Comme on pouvait l'imaginer depuis les manifestations anti-CPE de Grenoble, la police a eu le lacrymo et le Flash-ball faciles : une jeune manifestante a été défigurée par un tir dans la joue et opérée le soir-même, alors qu'elle était assise sur un banc au milieu d'unrassemblement pacifique.

Comme vous le savez, je suis membre du collectif "Opposition Grenobloise aux Nécrotechnologies" qui appelait à cette manifestation et tentait de l'organiser (débats les jours précédents et hébergement collectif des extérieurs à Grenoble) dans la mesure de ses faibles moyens. Mon colocataire Samuel aussi, mais lui c'est encore pire puisqu'il a parlé dans le mégaphone pendant la manifestation.

Pendant la manif, avant la dispersion, la vitrine d'une banque a été entièrement détruite par quelques personnes, que nous ne connaissons pas. Donc, pour la Police, je suis coupable d'avoir "participé à un attroupement armé" et Samuel est coupable "d'incitation à la destruction de biens en réunion".

Donc, nous avons été tous les deux interpellés le lendemain matin vers
9h30, alors que nous nous rendions en vélo vers le centre-ville pour y diffuser des tracts, ou peut-être juste nous reposer car nous nous étions levés à 5h00 du matin afin de veiller sur les gens dormant dans le lieu d'hébergement.

Je ne vous raconterai pas en détail les 10h de garde-à-vue qui ont suivi, juste quelques moments forts :
- fouille au corps (nudité totale),
- découverte des cellules de béton de garde-à-vue,
- transport menottes au poignet à notre domicile pour perquisition, pour y chercher des armes (ce n'est pas une blague),
- pression psychologique intense lors de notre refus de nous soumettre à un prélèvement ADN, notamment pour nous faire croire que cette décision entrainerait la prolongation de la garde-à-vue et une nuit passée en prison préventive,
- audition, où nous découvrons qu'un policier infiltré parmi les manifestants ces derniers jours nous auraient vu "applaudir" lors de la casse de la banque, et Samuel dire "on va péter un laboratoire". (tissu de mensonges incohérent).

Nous sommes finalement convoqués au tribunal de Grenoble le lundi 19 juin
à 14h00, où nous serons jugés pour "avoir participé volontairement à un attroupement après sommations et dispersion".

Quant au refus de prélèvement ADN, il constitue un autre délit (le
saviez-vous ?? et oui, Bienvenue à Gattaca, le Meilleur des Mondes des lois Perben 2) mais ça c'est le dessert, ce sera pour plus tard.

Nous sommes donc jugés, pour être restés dans la rue alors que les CRS
  pourchassaient les manifestant-e-s à coups de matraque, de lacrymogènes et de Flash-balls tirés à hauteur de visage. Nous sommes jugés parce que notre colère face à cette répression, a été plus forte que notre peur des cogneurs de la Brigade Anti Criminalité en chasse et en tenue de combat.

Je m'arrête là, vous comprenez que je suis toujours, plus que jamais, en
colère.

Il me reste une chose, une seule, à vous demander : si vous pensez que
notre arrestation est injuste et indigne d'un pays qui se dit "des Droits de l'Homme", si vous ne voulez pas que nous soyions condamnés à 2 à 4 mois de prison avec sursis pour rien (c'est vraisemblablement ce que nous allons prendre) : diffusez cette histoire autour de vous, parlez-en, dite à tout le monde qu'aujourd'hui en France, c'est le simple droit de manifester qui est menacé.

Il ne s'agit plus aujourd'hui de se demander si nous sommes encore en démocratie. Face à la dictature qui s'installe en France, loi après loi, se nourrissant de la misère et de la résignation du plus grand nombre, du silence des nantis et de la cacophonie des médias, il s'agit de choisir son camp.

Ce récit est encore trop parcellaire et incomplet, il y aurait tant à dire sur ces quelques jours...

A bientôt, grosses bises


Lucas"

Il se trouve qu'une répression policière de plus en plus violente s'abat sur les militants et les actions de résistances.

De même , des militants d'Alternative Libertaire se trouvent victimes d' harcelèment policier et de procès à répétition.

Lors des émeutes de novembre 2006, j'avais évoqué la mise en place d'un régime autoritaire dans l'article "la réponse politique".

Ce régime se met effectivement en place dans le silence sans que les bons citoyens, ceux qui vont travailler docilement et qui ferme leurs gueules, qui ne regarde pas la répression , la pauvreté autour d'eux, ne s'en rendent vraiment compte.

La répression sur les étrangers continuent et prend de l'ampleur mais toute présence ou médiatisation est systématiquement réprimé.

Maintenant, ce sont les militants actifs, les manifestations qui vont être interdites dans les faits par la répression, non par la loi.

Le droit d'expression, encore vivace, quand même, devrait compter les jours qu'il lui reste et commencer à organiser la clandestinité car cela ne durera pas.

Quel rapport avec le pétrole ? La hausse du prix du baril va entrainer une crise économique et notamment un crash financier qui semble désormais en vue dans les mois qui viennent.

Ce crash financier va entrainer des remous sociaux, voir des émeutes et autres désordres publiques dû à la détresse de la population déjà sous pression.

Aussi, la mise en place du régime autoritaire est maintenant d'actualité.

Les nanotechnologies avec la biométrie constituent les outils du futur pour mater les rebellions avec une précision et une efficacité redoutable réduisant toute résistance à l'impuissance.
 
Ceux qui tentent d'informer de l'imminence du pic pétrolier et ceux qui militent contre les nanotechnologies se retrouvent sur au minimum une chose :  notre futur.

Et Notre future ressemble de plus en plus à un NO-FUTURE.

Aussi, pour ce qui est de Samuel et Lucas, je vous propose de leur écrire sur leur site pour les soutenir.

Makhnovitch.


Publié dans politique

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