Le pic de mai 2005 :Etude à partir de la production tout liquide
Nous allons commencer sur la répartition à partir de la production tout liquide.
j'ai publié il y a deux semaines la courbe de production mondiale.
C'est donc à partir de celle-ci que je vais partir. Elle est réactualisée à partir de la publication du rapport de l'AIE de juin.
Les chiffres de mars, d'avril et de mai proviennent du rapport de juin à trois, deux et un mois de délai.
Il faut savoir que les chiffres données à un ou deux mois sont réactualisés au troisième et même par la suite d'ailleurs. Aussi, par exemple, il y a de grandes chances que le chiffre donnée pour mai soit revu à la baisse le mois prochain.
ce n'est pas très important pour notre étude.
voici la courbe de production tout liquide ( vous pouvez cliquez sur la courbe pour télécharger la courbe en pdf pour mieux la voir) :

La production tout liquide est à 84,71 mb/j en mai 2005 et est donnée à 84,96 mb/j en mai 2006, ce qui représente une augmentation de 0,25 mb/j en 1 an et donc à une croissance de 0,29% sur un an.
Nous pouvons voir que la production se trouve sur un plateau aux environs de 84,7 mb/j depuis un an mis à part la chute de productio dû aux ouragans en septembre et octobre. C'est pour l'instant l'information importante.
Maintenant, regardons la production de pétrole brut, c'est à dire la production tout liquide auquelle on a soustrait la catégorie "NGLs" :

Vou pouvez voir que la production mondiale de pétrole brut a pour l'instant atteint un pic en mai 2005 au niveau de 73,95 mb/j, légérement dépassé en août 2005 au niveau de 73,97 mb/j puis semble avoir entamé un déclin léger pour se trouver en mai 2006 à 73,68 mb/j.
Cela représente un déclin de 0,27 mb/j sur un an ou 0,36 % / an. C'est un déclin, qui est certes faible, et qui peut n'être que temporaire mais qui pose question au moment même où les prix volent de record en record pour se trouver dans les environs des 70$ en mai 2006.
Mais regardons la courbe de production de la catégorie "NGLs" représentant le gaz naturel liquide, le pétrole lourd et extra-lourd issu des sables asphastiques du Canada et du Vénézuela ainsi que de l'éthanol pour les USA.

Nous pouvons voir ici que la production de gaz naturel liquide et de pétrole non-conventionnel a eu une croissance très importante depuis septembre 2005.
Entre mai 2005, où la production est de 10,76 mb/j et mai 2006 où celle-ci a atteint 11,28 mb/j, la production a augmenté de 0,52 mb/j, ce qui représente une croissance de 4,83%/an.
Mais si on regarde depuis septembre 2005, où le niveau de production se trouvait à 10,54 mb/j, la croissance est de 0,74 mb/j en l'espace de 8 mois, ce qui représente une croissance de 10,53 %/an entre septembre 2005 et mai 2006. Cela représente une croissance exceptionnelle.
On peut dire que c'est vraiment le NGL et le pétrole non-conventionnel qui, sur les derniers mois, ont empêché la production tout liquide d'entamer un déclin léger. Cela peut -il se poursuivre? Ce n'est pas la question de cette article mais cela mérite que l'on s'y intéresse ultérieurement.
A partir de maintenant, nous allons regarder ce qu'il se passe au sein de la production de pétrole brut.
Nous allons voir les courbes de production des petits producteurs et des grands producteurs.
Comme je l'ai expliqué dans l'article introductif du groupe d'article sur le pic de mai 2005, je définis les grands producteurs par le fait que leur niveau de production dépasse la barre des 1 mb/j. les autres producteurs sont donc dans la catégorie des petits producteurs.
Il y a 19 pays producteurs de pétrole qui produisent plus de 1 mb/j.
Regardons la production des petits producteurs :

Nous pouvons voir que la production reste relativement stable autour de 13 mb/j depuis décembre 2003. C'est la raison pour laquelle je considère que les petits producteurs ne jouent pour l'instant pas un rôle significatif dans l'évolution de la production mondiale. Il est clair que ce n'est pas ici que çà se joue mais plutôt chez les "gros poissons".
Cependant, la production des petits producteurs passe de 12,95 mb/j en mai 2005 à 13,13 mb/j en mai 2006. la croissance est de 0,18 mb/j ou 1,39%/an mais se trouve être ici un peu accidentel car celle ci provient des deux derniers mois, siège d'une forte hausse de la production provenant de l'Afrique.
Il est à noter que la seule région qui se trouve en croissance parmi les petits producteurs est l'Afrique. Toutes les autres régions se trouvent en déclin. On peut donc raisonnablement en conclure que la production cumulée des petits producteurs commencera à décliner dans les années qui viennent.
Venons en aux 19 grands producteurs. Ce sera ici le coeur de notre article. Nous reprendrons plus en détail dans l'article suivant ces 19 producteurs.
Voici la courbe de production de ces 19 producteurs :

Nous pouvons voir que la production cumulée des 19 producteurs passent de 60,996 mb/j en mai 2005 à 60,523 mb/j en mai 2006, ce qui représente un déclin de 0,443 mb/j ou 0,726 % /an.
Ce n'est pas négligeable. Je rappelle que ces 19 pays regroupent les pays de l'OPEP, de l'OCDE , de la FSU, le Brésil, la Chine et l'Angola. Les prix n'ont cessé de monter et pourtant la production de l'ensemble de ces pays a décliné. la demande mondiale n'a pas cessé de s'approcher des niveaux de production actuelle. Comment expliquer ce déclin?
En tout cas, comme nous le verrons dans l'article suivant sur les 19 producteurs, la plupart des pays de l'OPEP connaissent une production quasi stable depuis mai-juin 2005 dont l'Arabie Saoudite.
Est-ce que ces pays sont toujours capable d'augmenter leur production ou pas? Nous ne pourrons répondre à cette question que quand ils seront face à l'impérieuse nécessité de satisfaire la demande.
Makhnovitch.
j'ai publié il y a deux semaines la courbe de production mondiale.
C'est donc à partir de celle-ci que je vais partir. Elle est réactualisée à partir de la publication du rapport de l'AIE de juin.
Les chiffres de mars, d'avril et de mai proviennent du rapport de juin à trois, deux et un mois de délai.
Il faut savoir que les chiffres données à un ou deux mois sont réactualisés au troisième et même par la suite d'ailleurs. Aussi, par exemple, il y a de grandes chances que le chiffre donnée pour mai soit revu à la baisse le mois prochain.
ce n'est pas très important pour notre étude.
voici la courbe de production tout liquide ( vous pouvez cliquez sur la courbe pour télécharger la courbe en pdf pour mieux la voir) :

La production tout liquide est à 84,71 mb/j en mai 2005 et est donnée à 84,96 mb/j en mai 2006, ce qui représente une augmentation de 0,25 mb/j en 1 an et donc à une croissance de 0,29% sur un an.
Nous pouvons voir que la production se trouve sur un plateau aux environs de 84,7 mb/j depuis un an mis à part la chute de productio dû aux ouragans en septembre et octobre. C'est pour l'instant l'information importante.
Maintenant, regardons la production de pétrole brut, c'est à dire la production tout liquide auquelle on a soustrait la catégorie "NGLs" :

Vou pouvez voir que la production mondiale de pétrole brut a pour l'instant atteint un pic en mai 2005 au niveau de 73,95 mb/j, légérement dépassé en août 2005 au niveau de 73,97 mb/j puis semble avoir entamé un déclin léger pour se trouver en mai 2006 à 73,68 mb/j.
Cela représente un déclin de 0,27 mb/j sur un an ou 0,36 % / an. C'est un déclin, qui est certes faible, et qui peut n'être que temporaire mais qui pose question au moment même où les prix volent de record en record pour se trouver dans les environs des 70$ en mai 2006.
Mais regardons la courbe de production de la catégorie "NGLs" représentant le gaz naturel liquide, le pétrole lourd et extra-lourd issu des sables asphastiques du Canada et du Vénézuela ainsi que de l'éthanol pour les USA.

Nous pouvons voir ici que la production de gaz naturel liquide et de pétrole non-conventionnel a eu une croissance très importante depuis septembre 2005.
Entre mai 2005, où la production est de 10,76 mb/j et mai 2006 où celle-ci a atteint 11,28 mb/j, la production a augmenté de 0,52 mb/j, ce qui représente une croissance de 4,83%/an.
Mais si on regarde depuis septembre 2005, où le niveau de production se trouvait à 10,54 mb/j, la croissance est de 0,74 mb/j en l'espace de 8 mois, ce qui représente une croissance de 10,53 %/an entre septembre 2005 et mai 2006. Cela représente une croissance exceptionnelle.
On peut dire que c'est vraiment le NGL et le pétrole non-conventionnel qui, sur les derniers mois, ont empêché la production tout liquide d'entamer un déclin léger. Cela peut -il se poursuivre? Ce n'est pas la question de cette article mais cela mérite que l'on s'y intéresse ultérieurement.
A partir de maintenant, nous allons regarder ce qu'il se passe au sein de la production de pétrole brut.
Nous allons voir les courbes de production des petits producteurs et des grands producteurs.
Comme je l'ai expliqué dans l'article introductif du groupe d'article sur le pic de mai 2005, je définis les grands producteurs par le fait que leur niveau de production dépasse la barre des 1 mb/j. les autres producteurs sont donc dans la catégorie des petits producteurs.
Il y a 19 pays producteurs de pétrole qui produisent plus de 1 mb/j.
Regardons la production des petits producteurs :

Nous pouvons voir que la production reste relativement stable autour de 13 mb/j depuis décembre 2003. C'est la raison pour laquelle je considère que les petits producteurs ne jouent pour l'instant pas un rôle significatif dans l'évolution de la production mondiale. Il est clair que ce n'est pas ici que çà se joue mais plutôt chez les "gros poissons".
Cependant, la production des petits producteurs passe de 12,95 mb/j en mai 2005 à 13,13 mb/j en mai 2006. la croissance est de 0,18 mb/j ou 1,39%/an mais se trouve être ici un peu accidentel car celle ci provient des deux derniers mois, siège d'une forte hausse de la production provenant de l'Afrique.
Il est à noter que la seule région qui se trouve en croissance parmi les petits producteurs est l'Afrique. Toutes les autres régions se trouvent en déclin. On peut donc raisonnablement en conclure que la production cumulée des petits producteurs commencera à décliner dans les années qui viennent.
Venons en aux 19 grands producteurs. Ce sera ici le coeur de notre article. Nous reprendrons plus en détail dans l'article suivant ces 19 producteurs.
Voici la courbe de production de ces 19 producteurs :

Nous pouvons voir que la production cumulée des 19 producteurs passent de 60,996 mb/j en mai 2005 à 60,523 mb/j en mai 2006, ce qui représente un déclin de 0,443 mb/j ou 0,726 % /an.
Ce n'est pas négligeable. Je rappelle que ces 19 pays regroupent les pays de l'OPEP, de l'OCDE , de la FSU, le Brésil, la Chine et l'Angola. Les prix n'ont cessé de monter et pourtant la production de l'ensemble de ces pays a décliné. la demande mondiale n'a pas cessé de s'approcher des niveaux de production actuelle. Comment expliquer ce déclin?
En tout cas, comme nous le verrons dans l'article suivant sur les 19 producteurs, la plupart des pays de l'OPEP connaissent une production quasi stable depuis mai-juin 2005 dont l'Arabie Saoudite.
Est-ce que ces pays sont toujours capable d'augmenter leur production ou pas? Nous ne pourrons répondre à cette question que quand ils seront face à l'impérieuse nécessité de satisfaire la demande.
Makhnovitch.