Le Pic de septembre 2005 : L'OPEP est-elle arrivée au bout de ses possibilités?
Dans cet article, nous allons présenter la production de l'OPEP et poser la problématique.
L'OPEP se définit de différentes manières. Il y a actuellement 12 pays au sein de l'OPEP mais deux ne sont pas soumis aux quotas de production, l'Irak et l'Angola.
L'Irak n'y est pas soumis pour cause de guerre depuis très longtemps et l'Angola n'y est pas encore soumis car ce pays vient tout juste d'entrer au sein du cartel.
Aussi, ce sont les 10 autres pays de l'OPEP qui ont la responsabilité d'ajuster leur production pour agir sur les prix mondiaux.
Ainsi, les agences internationales définissent ce qu'on appelle le "Call on OPEP" qui n'est autre que la différence entre la demande mondiale et la production non-OPEP plus la production de NGL de l'OPEP et la production de l'Irak et de l'Angola. Le "Call on OPEP" correspond donc à la quantité de pétrole brut que les 10 pays de l'OPEP soumis aux quotas doivent produire pour satisfaire la demande mondiale.
Nous appellerons donc OPEP10 l'ensemble des pays de l'OPEP soumis aux quotas de production. Les 10 pays sont : l'Arabie Saoudite, l'Iran, le Koweit, les Emirats Arabes Unis, le Qatar, l'Algérie, la Lybie, le Nigéria, le Vénézuela et l'Indonésie.
Nous appellerons l'OPEP11 l'ensemble des pays de l'OPEP10 en rajoutant l'Irak.
L'OPEP12 correspondra à l'OPEP11 en rajoutant l'Angola.
Voyons d'abord la production de l'OPEP12 depuis 2001.

Ce graphique a déjà été montré dans des précédents articles. Mais il est bon d'y revenir avant d'aborder l'OPEP plus en détail. On peut donc voir un pic de production en septembre 2005 assez net. La production culmine à 31,810 mb/j en septembre 2005 pour redescendre aux environs de 30 mb/j au début de l'année 2007.
On peut noter l'effort conséquent de l'OPEP entre avril 2002 et septembre 2005 puisque leur production va passer de 25 mb/j en avril 2002 à 31,810 mb/j en septembre 2005.
Cela représente une augmentation de presque 7 mb/j en l'espace de 3 ans et demi.
Ensuite, la production a baissé de presque 2 mb/j jusqu'en janvier 2007 puis est remonté légérement jusqu'en avril 2007.
Prenons un peu de profondeur historique et revenons jusqu'en 1970.

Dans ce graphique, on peut apprécier l'évolution de la production de ces 12 pays sur les 36 dernières années.
On peut voir que leur production a culminé à 31 mb/j pendant les années 70 puis a chuté brutalement entre 1979 et 1985. La raison est expliquée dans l'article précédent sur l'Histoire de l'OPEP. La demande en pétrole a chuté drastiquement après le second choc pétrolier de 1979 à cause de la crise économique qui s'en est suivie mais aussi par le résultat des efforts faits dans les pays industrialisés pour économiser l'énergie et la conserver mais aussi par le développement des nouveaux gisements en dehors de l'OPEP, notamment en Alaska, dans la Mer du Nord, au Nigéria, en Angola. C'est aussi la période où les centrales nucléaires entrent en fonctionnement dans les pays industrialisés.
Par la suite, la production de l'OPEP ne va pas cesser de progresser jusqu'en 1998, année où les prix du baril s'effondrent à 10$ pour cause de surproduction. Aussi, l'OPEP réduira sa production en 1999. Elle réduira aussi sa production en 2001 et 2002 suite à l'effondrement de la bulle internet provoquant une courte récession économique.
On peut voir ensuite la forte progression de la production de l'OPEP enregistré en 2003, 2004 et 2005 à cause de la forte croissance économique mondiale, dépassant les 5%/an, qui engendre une forte demande.
On remarque un déclin en 2006, consécutif au pic de septembre 2005.
On peut voir que la production de l'année 2005 représente un maximum jamais atteint. 2005 est donc pour l'instant l'année du pic de production de l'OPEP.
Maintenant se pose la question de savoir quelle est la nature réelle de la chute de production enregistrée par l'OPEP depuis septembre 2005. Est ce que cette baisse est de nature géologique et correspond à un déclin naturel des gisements, ou de nature politique et émane d'une volonté des gouvernements de l'OPEP de limiter volontairement leur production?
La question reste aujourd'hui ouverte et de multiples analyses penchent vers l'une ou vers l'autre de ces deux hypothèses.
Nous allons tenter au cours des prochains articles d'y voir plus clair et de trouver des éléments de réponse.
Makhnovitch.
L'OPEP se définit de différentes manières. Il y a actuellement 12 pays au sein de l'OPEP mais deux ne sont pas soumis aux quotas de production, l'Irak et l'Angola.
L'Irak n'y est pas soumis pour cause de guerre depuis très longtemps et l'Angola n'y est pas encore soumis car ce pays vient tout juste d'entrer au sein du cartel.
Aussi, ce sont les 10 autres pays de l'OPEP qui ont la responsabilité d'ajuster leur production pour agir sur les prix mondiaux.
Ainsi, les agences internationales définissent ce qu'on appelle le "Call on OPEP" qui n'est autre que la différence entre la demande mondiale et la production non-OPEP plus la production de NGL de l'OPEP et la production de l'Irak et de l'Angola. Le "Call on OPEP" correspond donc à la quantité de pétrole brut que les 10 pays de l'OPEP soumis aux quotas doivent produire pour satisfaire la demande mondiale.
Nous appellerons donc OPEP10 l'ensemble des pays de l'OPEP soumis aux quotas de production. Les 10 pays sont : l'Arabie Saoudite, l'Iran, le Koweit, les Emirats Arabes Unis, le Qatar, l'Algérie, la Lybie, le Nigéria, le Vénézuela et l'Indonésie.
Nous appellerons l'OPEP11 l'ensemble des pays de l'OPEP10 en rajoutant l'Irak.
L'OPEP12 correspondra à l'OPEP11 en rajoutant l'Angola.
Voyons d'abord la production de l'OPEP12 depuis 2001.

Ce graphique a déjà été montré dans des précédents articles. Mais il est bon d'y revenir avant d'aborder l'OPEP plus en détail. On peut donc voir un pic de production en septembre 2005 assez net. La production culmine à 31,810 mb/j en septembre 2005 pour redescendre aux environs de 30 mb/j au début de l'année 2007.
On peut noter l'effort conséquent de l'OPEP entre avril 2002 et septembre 2005 puisque leur production va passer de 25 mb/j en avril 2002 à 31,810 mb/j en septembre 2005.
Cela représente une augmentation de presque 7 mb/j en l'espace de 3 ans et demi.
Ensuite, la production a baissé de presque 2 mb/j jusqu'en janvier 2007 puis est remonté légérement jusqu'en avril 2007.
Prenons un peu de profondeur historique et revenons jusqu'en 1970.

Dans ce graphique, on peut apprécier l'évolution de la production de ces 12 pays sur les 36 dernières années.
On peut voir que leur production a culminé à 31 mb/j pendant les années 70 puis a chuté brutalement entre 1979 et 1985. La raison est expliquée dans l'article précédent sur l'Histoire de l'OPEP. La demande en pétrole a chuté drastiquement après le second choc pétrolier de 1979 à cause de la crise économique qui s'en est suivie mais aussi par le résultat des efforts faits dans les pays industrialisés pour économiser l'énergie et la conserver mais aussi par le développement des nouveaux gisements en dehors de l'OPEP, notamment en Alaska, dans la Mer du Nord, au Nigéria, en Angola. C'est aussi la période où les centrales nucléaires entrent en fonctionnement dans les pays industrialisés.
Par la suite, la production de l'OPEP ne va pas cesser de progresser jusqu'en 1998, année où les prix du baril s'effondrent à 10$ pour cause de surproduction. Aussi, l'OPEP réduira sa production en 1999. Elle réduira aussi sa production en 2001 et 2002 suite à l'effondrement de la bulle internet provoquant une courte récession économique.
On peut voir ensuite la forte progression de la production de l'OPEP enregistré en 2003, 2004 et 2005 à cause de la forte croissance économique mondiale, dépassant les 5%/an, qui engendre une forte demande.
On remarque un déclin en 2006, consécutif au pic de septembre 2005.
On peut voir que la production de l'année 2005 représente un maximum jamais atteint. 2005 est donc pour l'instant l'année du pic de production de l'OPEP.
Maintenant se pose la question de savoir quelle est la nature réelle de la chute de production enregistrée par l'OPEP depuis septembre 2005. Est ce que cette baisse est de nature géologique et correspond à un déclin naturel des gisements, ou de nature politique et émane d'une volonté des gouvernements de l'OPEP de limiter volontairement leur production?
La question reste aujourd'hui ouverte et de multiples analyses penchent vers l'une ou vers l'autre de ces deux hypothèses.
Nous allons tenter au cours des prochains articles d'y voir plus clair et de trouver des éléments de réponse.
Makhnovitch.