Le gaz russe a bien été coupé aux ukrainiens

Publié le par makhnovitch


Gazprom a comme prévu réduit la pression dans les gazoducs transitant par l’Ukraine et desservant 25 % des besoins de l’Europe. Cette réduction de pression correspond normalement à ce que prélève l’Ukraine.

Les russes accusent déjà les ukrainiens de prélever illégalement du gaz sur les gazoducs. Si les ukrainiens prélèvent vraiment, dans les semaines qui viennent, du gaz dans les gazoducs russes à destination de l’Europe, alors ils prélèveront du gaz normalement destiné aux européens.


Je reproduit la dépêche suivante : MOSCOU (AFP) - Le géant russe Gazprom a commencé dimanche, comme promis, à fermer ses vannes de gaz à destination de l'Ukraine, et a accusé Kiev de s'apprêter à "voler" le gaz russe continuant de transiter via son territoire vers les marchés européens.
"Face à la situation, nous avons été contraints de lancer l'opération de baisse de la pression dans le système de gazoduc de l'Ukraine", a déclaré Sergueï Kouprianov, porte-parole de Gazprom, attribuant à Kiev le blocage des négociations ayant abouti à ce geste ultime de la partie russe.

"Nous étions prêts à trouver un accord avec le peuple ukrainien", a-t-il assuré, évoquant le refus opposé par Kiev la veille, alors que le président russe Vladimir Poutine offrait un sursis de trois mois à l'Ukraine à condition qu'elle accepte d'appliquer ensuite les fortes hausses exigées par Moscou. Depuis des semaines, Gazprom veut plus que quadrupler le prix de son gaz fourni à l'Ukraine, actuellement facturé 50 dollars les 1.000 m3, et le porter à 220-230 dollars/1.000 m3 pour rattraper les niveaux du marché international. Kiev estime ce prix inacceptable et veut une hausse graduelle. Le porte-parole du géant gazier a cependant assuré que "le gaz d'exportation", livré en grande part à l'Europe par l'Ukraine, serait "livré en totalité".
Mais, intervenant ensuite à la télévision publique, il a accusé Kiev de se préparer à "voler" le gaz russe continuant à être exporté via l'Ukraine vers les clients européens de Gazprom. Et cela en profitant du fait que le géant russe ne peut que baisser, et non tarir totalement, le flux dans le gazoduc, afin de ne pas se couper de ses clients européens. "Depuis le début, les autorités ukrainiennes étaient décidées à un conflit, depuis le début elles avaient l'intention de prélever illégalement du gaz.

Pour le voler, pour le dire plus clairement. Pour le voler aux consommateurs européens", s'est emporté M. Kouprianov, dans une mise en garde déjà maintes fois brandie par Moscou. Le 27 décembre, le Premier ministre ukrainien Iouri Ekhanourov avait assuré que Kiev avait le droit, par contrat, à 15% du gaz russe transitant par son territoire vers l'Europe, en paiement des droits de transit, laissant entendre que l'Ukraine pourrait se servir dans les gazoducs en cas d'interruption.
Une éventuelle réplique qui ne manque pas d'inquiéter l'Europe, qui importe depuis la Russie, essentiellement via l'Ukraine, un quart de son gaz. La Commission européenne, qui s'était dite vendredi "préoccupée" par le différend, a convoqué pour mercredi à Bruxelles une réunion spéciale d'experts de l'UE afin de discuter des conséquences éventuelles pour les marchés européens.

Le porte-parole de Gazprom a présagé quant à lui des "conséquences économiques catastrophiques pour l'économie ukrainienne", qui dépend du gaz russe pour plus du tiers de sa consommation mais a d'autres fournisseurs, comme le Turkménistan, avec lequel Kiev vient de signer un contrat d'exportation de 40 milliards de m3 de gaz en 2006 au prix de 50 dollars par 1.000 m3. L'Ukraine importait jusqu'à présent quelque 25 milliards de mètres cube de gaz russe par an. A Kiev, le ministère de l'Energie a assuré, quelques heures après la réduction du flux de gaz annoncée par Gazprom, ne pas encore ressentir la baisse de la pression.

Et les autorités ukrainiennes se sont abstenues dans un premier temps de commenter le geste de Moscou. De nombreux experts, dont l'ex-conseiller économique du président Poutine Andreï Illarionov, y voient une tentative d'affaiblir l'administration pro-occidentale du président ukrainien Viktor Iouchtchenko à l'approche de législatives en mars 2006. »


Gazprom vient d’accuser officiellement l’Ukraine d’avoir prélever aujourd’hui du gaz normalement destiné à l’Europe. Ils disent qu’ils pourront donner les chiffres demain.

Cependant, la compagnie ukrainienne Naftogas dit qu’elle a renvoyé le contrat pour 2006 hier soir à Moscou acceptant la hausse des prix du gaz à compter du second trimestre 2006.

Naftogaz a annoncé aussi que la livraison de gaz serait en baisse pour l’Europe à cause de la baisse de pression.

La Russie a aussi relevé le prix du gaz pour d’autres anciennes républiques soviétiques, notamment l’Arménie, la Biélorussie et la Géorgie mais à des prix inférieurs à ceux réclamés à l’Ukraine.

Tout ceci est le résultat d’un lutte d’influence sur les anciennes républiques soviétiques entre la Russie et les occidentaux.

A force de jouer avec le gaz, il pourrait bien nous exploser à la figure…

makhnovitch.


Publié dans l'affaire du gaz russe

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Sylvain, je suis désolé  car j'ai fait une mauvaise maipulation sur ton commentaire et je l'ai éffacé alors que je voulais l'intégrer dans mon papier initial. Si tu veux tu peux remettre les liens que tu avais mis dans ton commentaire. De plus, j'ai cherché à rendre actif tes liens mais il y a encore des choses que je ne maitrise pas bien. Encore excuse pour la boulette. makhnovitch.
Répondre
P
tout ça parait très logique : l'indépendance et la liberté ont un prix !j'imagine la tête des anciens esclaves quand est arrivée l'heure du premier repas après l'abolition
Répondre
M
De qui parle-tu? Peut tu donner plus d'informations sur ta pensée? makhnovitch.
P
test d'url avec la fonction html activée: http://terredebrut.org<br /> ça fonctionne ;-)
Répondre