Décroissance, contre grenelle et les stocks pétroliers
Aujourd'hui, exceptionnellement, il y aura deux publications sur terre de brut. Je tente de ne pas dépasser une publication par jour quand les nouvelles se bousculent ou que je suis en verve. Aujourd'hui fera office d'exception.
J'ai donc plusieurs informations à vous communiquer.
Premièrement, les visites sur terredebrut augmentent beaucoup en ce moment. Il y a sûrement des personnes qui découvrent et se penchent plus sérieusement sur le problème du pic pétrolier en visitant ce site ou d'autres par des liens diverses.
C'est encourageant et cela me motive pour continuer à fournir de l'information de manière complétement désintéressé puisque je ne gagne absolument pas un centime sur ce site et sur resornoir. Malgré l'omerta quasi complète sur la question, malgré le fait que les grands médias taisent la montée de plus en plus rapide des prix du pétrole brut, La connaissance du pic pétrolier avance et s'installe dans nos chaumières.
La connaissance du pic pétrolier par la population fait peur à nos dirigeants car elle menace leur légitimité en tant qu'individus (ir-)responsables de nos destinées communes et met à jour le fait qu'ils ne représentent plus le peuple (depuis longtemps) mais des intérêts industriels et financiers qui ne cherchent qu'à se perpétuer par tous les moyens.
Je refuse de poser de la publicité sur les pages de mes deux sites car la pollution publicitaire nous envahit de partout et c'est suffisamment insupportable.
Cependant, il faut bien manger et je ne suis pas rentier ni spéculateur bien que que si j'avais spéculé sur le marché pétrolier depuis trois ans, mon compte en banque serait bien mieux fourni...
Le journal La Décroissance m'a gentiment proposé au mois d'août d'écrire un article pour le journal de septembre pour faire mieux connaître aux lecteurs du journal le pic pétrolier. Ils m'ont ensuite permis d'assister à la conférence de l'ASPO à Cork en septembre et j'ai produit un petit éditorial pour la publication du journal en octobre. J'ai préparé un dossier sur cette conférence pour la publication de la Décroissance de novembre qui se trouve en pages centrales intitulé "pétrole : le temps de réagir". Ils m'ont aussi demandé de revenir sur le pic pétrolier, son mécanisme et ses conséquences dans un article intitulé "et si nous avions passé le pic" .
La Décroissance de novembre 2007 est en kiosque depuis hier, 30 octobre, et je vous invite donc à l'acheter. On peut y trouver aussi un entretien sans concession avec Cécile Duflot des Verts, l'écotartuffe David Douillet, un milliard de réfugiés écologiques, un entretien avec Gilles Clément, paysagiste qui refuse toute compromission avec les valets de Sarkozy, un autre entretien avec un haut fonctionnaire de la BCE qui nous apprend ou confirme qu'on est dans une "merde noire"selo ses propres termes...
Je n'ai pas publié jusqu'à maintenant de compte-rendu sur la conférence de l'ASPO. J'attendais la sortie de la Décroissance. Je vais donc publier dans les jours qui viennent plusieurs articles qui vont compléter le dossier de la Décroissance sur cette conférence.
J'ai aussi enregistré trois entretiens en vidéo durant cette conférence dont deux en anglais qui seront mis en ligne au fur et à mesure.
Il est à mon avis positif que le milieu des piquistes et des décroissants se mêlent et interagissent bien que beaucoup d'entre nous soit les deux à la fois évidemment. Mais Il va bien falloir coaliser, s'agréger, se retrouver, se reparler, s'entendre à nouveau pour faire front avec d'autres...
Le journal "La décroissance" a initié un contre grenelle le 6 octobre 2007. Vous pouvez aussi visiter le site du contre grenelle (http://www.contre-grenelle.org/) où vous pourrez écouter les actes de la journée et les propositions faites. Enfin, Paul Ariès a produit une déclaration "le Munich de l'environnement", consultable aussi sur le site du contre grenelle, qui permet de remettre les pendules à l'heure et de refaire tourner la Terre dans le bon sens... Il peut servir d'étendard contre le bourrage de crâne qui nous assomme d'autosatisfaction bourgeoise. Le grenelle de l'environnement a permis, selon les propres d'Eric Boucher dans une chronique du Monde daté de dimanche 28 octobre, que "le dossier de l'écologie a donc quitté les mains des écologistes pour devenir un sujet d'économie politique : voilà un grand pas de fait vers une solution durable.'
C'est çà le grenelle de l'environnement : un passage de main, les écologistes doivent passer la main pour ce dossier qui est devenu trop sérieux pour être laissé à de tels irresponsables que sont les écologistes et qui doit maintenant être traité par l'économie politique qui, elle, sait mieux que quiconque résoudre les problèmes comme nous avons pu le constater ne serait que ces 20 dernières années. Je ne m'attarderais même pas sur leur cas tant leur casier est lourd... ATTAC peut en témoigner au travers de leur multiples dossiers sur les assassins de la dette et autres saloperies...
Le grenelle de l'environnement illustre bien un fonctionnement du pouvoir.
Celui qui a le pouvoir est celui qui a la place de celui qui propose, parle et expose.
Le pouvoir est principalement un affaire d'appropriation.
Celui qui s'approprie une terre prend le pouvoir sur les autres.
Celui qui s'approprie les moyens de production prend le pouvoir.
Celui qui prend toute la place du discours en écrasant les paroles dissidentes prend le pouvoir.
Celui à qui on remet un mandat par le vote indirect est aussi une forme d'appropriation et de légitimitation d'un pouvoir qui décide pour tout un peuple à sa place et pour des intérêts qui ne sont pas siens mais ceux des industriels, c'est à dire du grand capital.
Sarkozy est très fort pour vampiriser. Il veut tout s'approprier, tout diriger, tout avaler. Il veut détruire tous ses adversaires. Il veut parler à la place de tout le monde. Ainsi, les partis d'extrême gauche ont été laminé au premier tour de la présidentielle par le jeu de peur du 21 avril. Il a ensuite détruit son adversaire au second tour. Puis il a fini d'enterrer le parti socialiste en proposant des postes à des socialistes, des responsabilités diverses
(jack lang, Strauss Kahn, etc...). Puis il a pris en main l'écologie et donc réduit à néant la légitimité des Verts et des écologistes. J'avais oublié le Front national à qui il a emprunté le discours et maintenant les actes pour littéralement leur siphonner leur électorat. Qui reste-t-il devant ce jeu de massacre? quasiment personne. Le monarque va bientôt pouvoir être investi de manière progressive par l'appropriation de toutes les décisions en laissant au gouvernement le rôle de maitre de chantier.
Maintenant, après ces dérives que certains n'apprécient pas trop, je reviens sur les stocks américains. le brut a encore baissé la semaine dernière de plus de 3 millions de barils. Après la publication à 10h30 à New York, les prix sont montés de trois dollars puis un incident "technique " a eu lieu sur les échanges et ceux ci ont été stoppé pendant une heure. Ils ont tenté d'arrêter les échanges pour éviter une envolée trop rapide du brut!
Mais à l'heure où j'écris ces lignes, c'est à dire exactement 19h16, le Nymex se trouve à 94,42$! Le brent à 90,15$! Va-t-on voir le brut à 100$ cette semaine? Alors c'est qui qui avait raison au printemps quand je parlais du point de bascule en juillet, que les stocks allaient progressivement se vider et d'un choc pétrolier brutal à l'automne avec une grande probabilité de toucher les 100$?
Emmanuel Broto.
J'ai donc plusieurs informations à vous communiquer.
Premièrement, les visites sur terredebrut augmentent beaucoup en ce moment. Il y a sûrement des personnes qui découvrent et se penchent plus sérieusement sur le problème du pic pétrolier en visitant ce site ou d'autres par des liens diverses.
C'est encourageant et cela me motive pour continuer à fournir de l'information de manière complétement désintéressé puisque je ne gagne absolument pas un centime sur ce site et sur resornoir. Malgré l'omerta quasi complète sur la question, malgré le fait que les grands médias taisent la montée de plus en plus rapide des prix du pétrole brut, La connaissance du pic pétrolier avance et s'installe dans nos chaumières.
La connaissance du pic pétrolier par la population fait peur à nos dirigeants car elle menace leur légitimité en tant qu'individus (ir-)responsables de nos destinées communes et met à jour le fait qu'ils ne représentent plus le peuple (depuis longtemps) mais des intérêts industriels et financiers qui ne cherchent qu'à se perpétuer par tous les moyens.
Je refuse de poser de la publicité sur les pages de mes deux sites car la pollution publicitaire nous envahit de partout et c'est suffisamment insupportable.
Cependant, il faut bien manger et je ne suis pas rentier ni spéculateur bien que que si j'avais spéculé sur le marché pétrolier depuis trois ans, mon compte en banque serait bien mieux fourni...
Le journal La Décroissance m'a gentiment proposé au mois d'août d'écrire un article pour le journal de septembre pour faire mieux connaître aux lecteurs du journal le pic pétrolier. Ils m'ont ensuite permis d'assister à la conférence de l'ASPO à Cork en septembre et j'ai produit un petit éditorial pour la publication du journal en octobre. J'ai préparé un dossier sur cette conférence pour la publication de la Décroissance de novembre qui se trouve en pages centrales intitulé "pétrole : le temps de réagir". Ils m'ont aussi demandé de revenir sur le pic pétrolier, son mécanisme et ses conséquences dans un article intitulé "et si nous avions passé le pic" .
La Décroissance de novembre 2007 est en kiosque depuis hier, 30 octobre, et je vous invite donc à l'acheter. On peut y trouver aussi un entretien sans concession avec Cécile Duflot des Verts, l'écotartuffe David Douillet, un milliard de réfugiés écologiques, un entretien avec Gilles Clément, paysagiste qui refuse toute compromission avec les valets de Sarkozy, un autre entretien avec un haut fonctionnaire de la BCE qui nous apprend ou confirme qu'on est dans une "merde noire"selo ses propres termes...
Je n'ai pas publié jusqu'à maintenant de compte-rendu sur la conférence de l'ASPO. J'attendais la sortie de la Décroissance. Je vais donc publier dans les jours qui viennent plusieurs articles qui vont compléter le dossier de la Décroissance sur cette conférence.
J'ai aussi enregistré trois entretiens en vidéo durant cette conférence dont deux en anglais qui seront mis en ligne au fur et à mesure.
Il est à mon avis positif que le milieu des piquistes et des décroissants se mêlent et interagissent bien que beaucoup d'entre nous soit les deux à la fois évidemment. Mais Il va bien falloir coaliser, s'agréger, se retrouver, se reparler, s'entendre à nouveau pour faire front avec d'autres...
Le journal "La décroissance" a initié un contre grenelle le 6 octobre 2007. Vous pouvez aussi visiter le site du contre grenelle (http://www.contre-grenelle.org/) où vous pourrez écouter les actes de la journée et les propositions faites. Enfin, Paul Ariès a produit une déclaration "le Munich de l'environnement", consultable aussi sur le site du contre grenelle, qui permet de remettre les pendules à l'heure et de refaire tourner la Terre dans le bon sens... Il peut servir d'étendard contre le bourrage de crâne qui nous assomme d'autosatisfaction bourgeoise. Le grenelle de l'environnement a permis, selon les propres d'Eric Boucher dans une chronique du Monde daté de dimanche 28 octobre, que "le dossier de l'écologie a donc quitté les mains des écologistes pour devenir un sujet d'économie politique : voilà un grand pas de fait vers une solution durable.'
C'est çà le grenelle de l'environnement : un passage de main, les écologistes doivent passer la main pour ce dossier qui est devenu trop sérieux pour être laissé à de tels irresponsables que sont les écologistes et qui doit maintenant être traité par l'économie politique qui, elle, sait mieux que quiconque résoudre les problèmes comme nous avons pu le constater ne serait que ces 20 dernières années. Je ne m'attarderais même pas sur leur cas tant leur casier est lourd... ATTAC peut en témoigner au travers de leur multiples dossiers sur les assassins de la dette et autres saloperies...
Le grenelle de l'environnement illustre bien un fonctionnement du pouvoir.
Celui qui a le pouvoir est celui qui a la place de celui qui propose, parle et expose.
Le pouvoir est principalement un affaire d'appropriation.
Celui qui s'approprie une terre prend le pouvoir sur les autres.
Celui qui s'approprie les moyens de production prend le pouvoir.
Celui qui prend toute la place du discours en écrasant les paroles dissidentes prend le pouvoir.
Celui à qui on remet un mandat par le vote indirect est aussi une forme d'appropriation et de légitimitation d'un pouvoir qui décide pour tout un peuple à sa place et pour des intérêts qui ne sont pas siens mais ceux des industriels, c'est à dire du grand capital.
Sarkozy est très fort pour vampiriser. Il veut tout s'approprier, tout diriger, tout avaler. Il veut détruire tous ses adversaires. Il veut parler à la place de tout le monde. Ainsi, les partis d'extrême gauche ont été laminé au premier tour de la présidentielle par le jeu de peur du 21 avril. Il a ensuite détruit son adversaire au second tour. Puis il a fini d'enterrer le parti socialiste en proposant des postes à des socialistes, des responsabilités diverses
(jack lang, Strauss Kahn, etc...). Puis il a pris en main l'écologie et donc réduit à néant la légitimité des Verts et des écologistes. J'avais oublié le Front national à qui il a emprunté le discours et maintenant les actes pour littéralement leur siphonner leur électorat. Qui reste-t-il devant ce jeu de massacre? quasiment personne. Le monarque va bientôt pouvoir être investi de manière progressive par l'appropriation de toutes les décisions en laissant au gouvernement le rôle de maitre de chantier.
Maintenant, après ces dérives que certains n'apprécient pas trop, je reviens sur les stocks américains. le brut a encore baissé la semaine dernière de plus de 3 millions de barils. Après la publication à 10h30 à New York, les prix sont montés de trois dollars puis un incident "technique " a eu lieu sur les échanges et ceux ci ont été stoppé pendant une heure. Ils ont tenté d'arrêter les échanges pour éviter une envolée trop rapide du brut!
Mais à l'heure où j'écris ces lignes, c'est à dire exactement 19h16, le Nymex se trouve à 94,42$! Le brent à 90,15$! Va-t-on voir le brut à 100$ cette semaine? Alors c'est qui qui avait raison au printemps quand je parlais du point de bascule en juillet, que les stocks allaient progressivement se vider et d'un choc pétrolier brutal à l'automne avec une grande probabilité de toucher les 100$?
Emmanuel Broto.